Cancer de l’endomètre : qu’est-ce que c’est ?

Cancer féminin appelé également « cancer du corps de l’utérus » le cancer de l’endomètre affecte majoritairement les femmes après la ménopause. (1,2) S’il fait peu parler de lui dans les médias féminins, il est pourtant l’un des cancers gynécologiques les plus fréquents. (2) Parce qu’il implique la zone intime de la femme, celle des organes reproducteurs et de la sexualité, le cancer de l’endomètre tout comme le cancer du sein a des retentissements sur le psychisme féminin et peut susciter chez certaines patientes la question de l’altération de la féminité.
Difficile à prévenir mais entraînant des signaux d’alerte qui permettent sa prise en charge rapide, le cancer de l’endomètre est de bon pronostic. (2) Les progrès de la recherche scientifique permettent aujourd’hui de traiter ce cancer avec différents traitements adaptés à la situation de la patiente, c’est-à-dire aux caractéristiques propres au cancer dont elle est atteinte. (3)
Cancer féminin appelé également « cancer du corps de l’utérus »

Le cancer de l’endomètre : le définir pour le comprendre

Cancer gynécologique le plus fréquent après le cancer du sein, le cancer de l’endomètre appelé également « cancer du corps de l’utérus » se développe lorsqu’une des cellules saines de l’endomètre se transforme, puis se multiplie de manière incontrôlée jusqu’à la formation d’un amas de cellules cancéreuses appelé tumeur. (1)

Le cancer de l’endomètre touche le plus souvent les femmes après la ménopause, l’âge moyen au moment du diagnostic étant de 68 ans. (1) Environ 15 % des cas sont diagnostiqués avant la ménopause. (2)

Une bonne nouvelle pour les patientes : S’il est découvert tôt, le cancer de l’endomètre reste le cancer qui se guérit le mieux parmi les cancers gynécologiques. (1)

Un peu d’anatomie

Pour comprendre comment peut se développer le cancer de l’endomètre, rappelons le fonctionnement de l’utérus et du corps de l’utérus (endomètre). L’endomètre est le tissu qui tapisse la paroi intérieure du corps de l’utérus, la partie de l’utérus où se déroule la grossesse. (4)

Qu’est-ce que l’utérus ? (5)

Cancer de l’utérusL’utérus est la zone de l’appareil reproducteur féminin où se développe le fœtus lors des grossesses.

Il contient deux parties :

– Le col de l’utérus (la partie inférieure qui s’étend au vagin).
– Le corps, la partie supérieure.

Le corps de l’utérus a deux couches :

– L’intérieur a un revêtement appelé l’endomètre
– L’extérieur est le myomètre.

Sous l’influence des hormones sexuelles produites par
les ovaires (les œstrogènes et la progestérone),
l’endomètre subit régulièrement des modifications
de sa forme et de sa fonction. (4)

– Lors des cycles menstruels.

– Pendant l’ovulation, sont libérés des œstrogènes qui font que l’endomètre devient plus épais et alimente un embryon si une grossesse est en cours.

– Quand l’ovulation est terminée, ce revêtement logé dans l’endomètre se détache et génère les règles.

Cela arrive tout au long de la vie fertile d’une femme, jusqu’à l’arrivée de la ménopause.

Au moment de la ménopause des tumeurs peuvent se développer, c’est-à-dire qu’il existe un risque de croissance des cellules qui adhèrent au revêtement intérieur de l’utérus.

Quels sont les grands types de cancer de l’endomètre ?

Dans plus de 90 % des cas, les lésions cancéreuses de l’endomètre se développent à partir des glandes de l’endomètre. (6)

Cancer de l’endomètre
Cancers de l'endomètre

Chiffres clés du cancer de l’endomètre (2)

Dans le monde
En 2018, on dénombrait environ :

390 000 cas de cancer de l'endomètre

390 000 cas
(4,5 % des cancers de la femme).

Europe et Amérique du Nord

Le cancer de l’endomètre est :
Au 7ème rang en termes d’incidence
après le cancer du sein, du côlon-rectum, du poumon, du col de l’utérus, de la thyroïde et des cancers de la peau.
On le retrouve particulièrement dans les pays industrialisés notamment en Europe et en Amérique du Nord.

France

En France (2)
Avec 8 220 cas estimés en 2018, le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent. Il est plus fréquent que le cancer de l’ovaire.
En termes d’incidence annuelle (11,2 pour 100 000 femmes) il se situe en France :

Cancers chez la femme

Au 4ème rang des cancers chez la femme.

Augmentation

Son incidence augmente après la ménopause.
Pour 100 000 femmes elle passe de 3,5 cas, pour les femmes de moins de 45 ans, à 80 cas après la ménopause.

Un pronostic encourageant !

L’âge moyen de survenue de la maladie est de 68 ans. (1)
15 % des cas sont diagnostiqués avant la ménopause. (2)

Le taux de survie des patientes est une source d’espoir.
Il est de 75 % à 5 ans et de 68 % à 10 ans.(2)