Cancer et vie quotidienne

Travailler avec le cancer (1)
Si la fatigue liée à votre cancer n’est pas trop intense ou handicapante, continuer à travailler peut être bénéfique pour votre moral. Maintenir une activité professionnelle vous permettra de :

  • Préserver votre équilibre.
  • D’entretenir des relations sociales.
  • De garder une bonne image de vous.

Dans le monde du travail, les mentalités ont évolué et ne craignez pas d’évoquer votre maladie auprès de votre employeur. Renseignez-vous auprès du service des ressources humaines, des délégués du personnel ou du médecin du travail afin que votre temps de travail puisse être aménagé.

En raison des traitements et de la fatigue liés au cancer, un arrêt maladie vous sera proposé par votre médecin dans un premier temps.

A l’issue de cet arrêt, vous pourrez, si vous vous en sentez capable, reprendre une activité dans le cadre d’un temps partiel thérapeutique. Prescrit par le médecin traitant et soumis à l’approbation de votre employeur, cet aménagement du temps de travail doit également être validé par votre caisse d’Assurance Maladie (CPAM), qui compense votre perte de revenus en vous versant totalement ou partiellement les indemnités journalières. Le temps partiel thérapeutique est accordé par période de 3 mois et ne peut excéder 12 mois au total.

A noter : après un arrêt de travail d’au moins 30 jours pour maladie non professionnelle, vous devez vous soumettre à une visite médicale obligatoire de reprise. (2)

Partir en vacances avec le cancer (3,4)

Partir en vacances avec le cancer, c’est possible et il est même recommandé de vous oxygéner et de penser à autre chose pendant quelques semaines ! Ce départ en vacances sera également profitable pour vos proches et pour leur permettre de souffler un peu.

A condition de respecter certaines règles de bon sens et quelques précautions notamment si vous êtes dans un protocole spécifique de traitement.

Quelles sont les principales précautions à prendre avant et pendant vos vacances ?

Tout d’abord, votre départ en vacances dépendra de votre envie, de votre état de santé et des traitements que vous recevez.

  • Pensez à prendre dans votre valise une quantité suffisante de médicaments, surtout si vous partez à l’étranger, car un renouvellement peut être compliqué.
  • Prenez vos ordonnances et un courrier justificatif de votre médecin si vous devez passer les frontières.
  • Si vous partez loin, pensez à prendre une assurance rapatriement.
  • Si vous voyagez en Europe, pensez à vous munir de votre Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) si vous voulez vous faire rembourser d’éventuels soins, car la note pourrait s’avérer salée !
  • Evitez de vous exposer au soleil si vous prenez un médicament photosensibilisant

A noter : la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) est disponible gratuitement auprès de votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie ou via votre compte Ameli. Pour être sûr de l’avoir à temps, demandez-la au moins deux semaines avant votre départ. (5)

Notre recommandation : si vous prenez des médicaments avec des effets indésirables, il peut être préférable de rester en France ou de partir dans un endroit suffisamment structuré pour que vous puissiez accéder facilement aux soins. Sachez que sous chimiothérapie, il est possible d’organiser une ou deux injections ailleurs que dans le centre où vous êtes habituellement traité. Il faudra dans ce cas prévenir votre médecin suffisamment en avance pour organiser vos soins.

S’occuper de sa famille pendant son cancer (6,7)

Maintenir un lien de qualité avec son entourage familial est essentiel à la fois pour votre moral et pour votre rétablissement, mais aussi pour que vos proches puissent rester à votre écoute et combattre la maladie à vos côtés sans que celle-ci prenne forcément toute la place au sein de la cellule familiale.

En grande majorité, les familles parviennent à affronter le diagnostic de cancer malgré la souffrance engendrée. Cependant, diverses études témoignent d’une détresse psychologique chez un tiers des patients atteints d’un cancer.

Avec votre compagnon ou votre compagne, la communication reste également un levier important. N’hésitez pas à lui faire part de vos difficultés, de vos craintes ou de votre fatigue sans oublier que la personne partageant votre vie est un soutien, mais pas un thérapeute. Lui confier ce rôle serait dommageable pour votre couple.

N’hésitez pas à solliciter son aide pour :

  • Les tâches ménagères du quotidien.
  • Sollicitez sa bienveillance et faites-lui comprendre combien le stress et les tensions vous affectent.
  • N’ayez pas peur de parler projets ensemble.
  • N’hésitez pas à lui demander de vous accompagner durant vos soins comme les séances de radiothérapie et de chimiothérapie si vous en ressentez le besoin.

Notre recommandation : si vous sentez que votre maladie affecte beaucoup votre entourage, faites-en part au personnel soignant. Une offre de soutien psychologique pourra leur être proposée afin qu’eux aussi expriment leurs besoins et leurs sentiments.

Préserver une sexualité épanouie avec le cancer (9)

L’anxiété, la tristesse ou le choc psychologique provoqué par l’annonce d’un cancer sont susceptibles d’altérer le désir, tant le vôtre que celui de votre partenaire. La maladie est source de nouveaux complexes notamment si une partie du corps a été altérée, mais aussi les traitements peuvent également perturber la sexualité. Les traitements entraînent généralement une grande fatigue pouvant occasionner un désintérêt pour la sexualité.

A noter : chez la femme atteinte d’un cancer du sein, une baisse de la libido est habituelle pendant et au cours du traitement. Dans plus de 50 % des cas, cette baisse se manifeste jusqu’à 2 ou 3 ans après la fin des traitements.

Toutefois, il existe des solutions et la première d’entre elles demeure la communication.

  • Parlez de vous.
  • De ce que vous ressentez face à la maladie et aux traitements.
  • Parlez aussi de votre sexualité.

En parler est le meilleur moyen de vous aider dans cette période de changement.Cancer et proches

Votre sexualité est basée sur un vécu commun. Aussi, nous vous déconseillons d’anticiper les réactions de votre partenaire, car celui-ci ne sera pas forcément troublé comme vous l’êtes notamment face à la modification de votre apparence ou face aux effets indésirables des traitements. Voyez votre partenaire comme celui sur lequel vous pouvez compter. Celui qui vous rassurera et vous aidera à dédramatiser vos réactions face à la baisse de votre désir sexuel ou votre crainte de ne plus être désirable à ses yeux.

Notre recommandation : N’hésitez pas à solliciter un rendez-vous avec un sexologue. Ces spécialistes de la sexualité vous aideront à surmonter des problèmes fonctionnels comme des difficultés d’érection, des douleurs ou encore des sécheresses vaginales, mais aussi à mettre des mots sur vos souhaits, vos craintes, vos désirs et ceux de votre partenaire.