Lutter contre la fatigue

La fatigue est un symptôme très fréquemment ressenti par les patients traités pour un cancer. Elle est souvent liée à la maladie elle-même et/ou aux effets indésirables des traitements ainsi qu’au stress occasionné par le cancer. Chez certains patients, elle peut persister des mois après l’arrêt des traitements. Toutefois, cette fatigue tant redoutée n’est pas une fatalité. Il existe des solutions concrètes pour la réduire afin d’améliorer votre bien-être physique et votre qualité de vie. (1)

Comment qualifier la fatigue liée à votre cancer ?

La fatigue liée à votre cancer et/ou aux effets indésirables des traitements n’est pas la fatigue habituelle que l’on ressent après une journée bien remplie. C’est une fatigue plus importante peu soulagée par le sommeil. Alors que vous ne faites pas d’effort particulier, elle peut se manifester par un affaiblissement général de votre organisme et être difficile à gérer au quotidien. (2)

Comment se caractérise-t-elle ? (3)

  • Des exercices physiques simples causent une grande fatigue.
  • Un sentiment constant d’exténuation, de manque d’énergie (asthénie).
  • Difficultés de concentration et de mémorisation.
  • Sensations de vertige.
  • Insomnies.
  • Irritabilité accrue, nervosité, voire un état dépressif.

Comment lutter contre la fatigue ? (3,4)

Un sommeil de qualité, c’est possible !

En oncologie, les troubles du sommeil sont retrouvés avec une prévalence de 30 à 85 % selon les études. (5)

Les principaux types de troubles du sommeil décrits sont l’insomnie (30 à 50 % des cas) notamment dans le cadre du cancer du sein, les troubles du sommeil secondaires au syndrome des jambes sans repos (41 %), la somnolence diurne (44 %) et l’hypersomnie (28 %). S’ils ne sont pas traités ces troubles du sommeil peuvent altérer votre qualité de vie de façon significative. (5)

Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos est un trouble chronique caractérisé par un besoin impérieux (urgent et irrésistible) de bouger les jambes, associé à des sensations désagréables au niveau des membres inférieurs et survenant au repos. (6)

Quelles sont les causes des troubles du sommeil ?

Votre cancer ou ses traitements peuvent modifier vos habitudes de sommeil. En cas d’anxiété, de stress ou de douleur non pris en charge vos problèmes de sommeil risquent également de s’aggraver. (7)

Comment retrouver un sommeil de qualité ?

Là encore, il vous faudra en parler à votre équipe soignante et ne pas taire vos difficultés.
Ne pas prendre à la légère vos troubles du sommeil car quand on dort mal, il peut être encore plus difficile de faire face au cancer. Un mauvais sommeil peut avoir un impact négatif sur l’humeur, la douleur et la fatigue. (7)

Prise en charge pharmacologique des troubles du sommeil (5)

La prescription de psychotropes doit rester occasionnelle et surtout limitée dans le temps (4 à 6 semaines). (5)

Les thérapies

Thérapie comportementale par contrôle du stimulus

La thérapie par contrôle du stimulus est une mesure thérapeutique dont l’objectif est de renforcer le lien “lit-sommeil” et de réassocier la chambre à coucher avec le sommeil. (5)

Thérapie cognitive

La thérapie cognitive est essentiellement un travail sur les fausses croyances telles que “si je ne dors pas 8 heures toutes les nuits, je ne pourrai pas être bien”. Cette thérapie consiste en des séances répétées (environ 6 sessions pendant 6 semaines) de 20 à 40 minutes, avec, si nécessaire, des séances d’entretien par la suite. (5)